samedi 28 juillet 2018

Il ne faut pas confondre vie monastique et vains mots à Stick...

Je ne peins pas beaucoup de paysages, et à vrai dire, je ne suis pas amateur de l'exercice. Je trouve que la créativité y est limitée, qu'il y est difficile de se soustraire aux règles académiques de la perspective et de la composition, et que le résultat, fait d'horizontales et de verticales, est souvent assez figé.

Il faut se rendre à l'évidence : mon jugement lapidaire trahit surtout un manque de maitrise sur le sujet. Ce n'est pas vraiment mon fort. Mais Nicolas Boileau l'a bien dit :

Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage:
Polissez-le sans cesse et le repolissez;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
 
Alors chevet m'y mettre et cloître en mes capacités: l'abbaye de Sénanque dans le Vaucluse, vaut bien que l'on s'y use:

Je me suis dit au début qu'il fallait que je lavande, mais il s'agit d'un cadeau. Cette acrylique date de 2014, et a été peinte avec cette photographie comme référence.

Pour les yeux des pieux curieux, voici un petit pas à pas :


J'ai voulu avoir de forts contrastes, mais mes valeurs sont mal gérées...
J'ai voulu avoir de la matière, mais ma technique est limitée...
J'ai voulu avoir de la profondeur, mais mes couleurs sont saturées...

En art, on n'obtient pas toujours le résultat escompté, alors on laisse parfois tomber...
On désire toucher du doigt la beauté, mais on doute souvent de ses choix ballotés...
Et l'on se dit qu'il vaut mieux arrêter, au mieux qu'il ne reste qu'à rêver...

Alors rêvons! Et il se pourrait bien que cela soit le sujet d'un prochain billet tiens...

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