vendredi 13 mai 2016

L'an ferme de Dante...

Abandonnez toute espérance, vous qui entrez...

Après avoir crayonné des détails de la Porte de l'Enfer, j'ai fini par en franchir le seuil. Je suis descendu dans les profondeurs du neuvième cercle, ai croisé Lucifer (qui m'a laissé faire), y suis resté trois longues années, et en suis enfin sorti pour terminer mon périple au quatrième niveau du Purgatoire : celui de la paresse...

Car si je n'ai rien écrit ici pendant trois ans, c'est d'abord à cause de cette exquise esquisse :


qui m'a ensuite servi de support pour l'aversion encrée :


Il s'agit d'une reproduction du tableau Dante et Béatrice par Henry Holiday. Il s'est visiblement écoulé moins de deux ans entre le voyage de Holiday à Florence pour les études préliminaires et la première exposition de ce tableau. J'aurais pour ma part mis une longue année pour ne faire que le recopier, un an ferme de Dante en somme...

Comme le voyage de Dante aux enfers, la création de ce dessin fut longue et tortueuse. Ceux qui connaissent mon intérêt pour les monstres ont peut-être lu tortue tueuse entre les lignes, et ils auront raison, car toutes ces lignes tordues m'ont tué, m'ont fait du tort. Lent comme une tortue, j'ai fini par perdre le rythme, mais pas les rimes : sans perdre mes vers donc, je persévère. Mais pas pour mon père sévère, non, pour mon oncle. Für oncle comme disent les allemands. J'ai d'ailleurs l'allemand le coulage de telminer ces longs clobalds. C'est l'oncle au bal? Ah non, ces ronds crobards!

Après ses desseins aux enfers, Dante s'en est allé au Paradis, si! Alors pour les dessins, je dois me dire : ose en faire! et les étaler en parade ici...